La vulnérabilité
Gère tes émotions, je gère les miennes... C’est ce que je me suis fait répondre par message texte alors que je venais d'écrire que j’avais peur de le faire fuir si je montrais ce que je vis. Disons que la discussion s’est arrêtée aussitôt. Je comprends que par messagerie texte, je n’ai pas le ton, le regard et les gestes pour interpréter ces paroles. Toujours est-il que mon vécu est resté à l’intérieur de moi et que le goût de m’ouvrir est passé rapidement. Cela a fait l’effet d’une rayure sur un disque vinyle. La conversation s’arrête, plus de relation. Si je sors la thérapeute en moi, je comprends que ça peut vouloir dire : «ben non, t’as pas à avoir peur, je gèrerai ma peur si j’en ai…» ou encore «je te demande comment tu vas, mais je ne veux pas vraiment le savoir, dire que tu vas bien est suffisant…» ou tout simplement «arrange-toi avec tes affaires, j’en ai assez des miennes…»
Mais tout ça, ce sont des interprétations et si je ne vais pas vérifier, je ne saurai pas la vérité. Mais est-ce que j’ai le goût d’aller vérifier? Je ne suis pas certaine. En fait, cette phrase me montre que le monsieur en question n’est pas trop ouvert aux émotions (les siennes et/ou celles d’autrui) et ça me ramène à ce que je recherche dans une relation. Ok. Ok. Je l’ai dit la communication c’est l’apanage des filles et je recherche un homme avec de l’affirmation. Mais je veux un minimum d’ouverture. Même dans le livre «Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus», il est écrit que les hommes doivent apprendre comment accueillir la femme dans sa communication et non pas lui dire, arrange-toi avec tes affaires…
Comprenez-moi que je ne veux pas féminiser mon homme; c’est d’ailleurs un fléau auquel je m’oppose ouvertement! Je ne demande pas de faire gérer mes émotions par quelqu’un d’autre mais juste d’être écoutée dans ce que je vis, jusqu’au bout. Je sais, je sais, c’est difficile pour les hommes, ils cherchent une solution au problème pour couper court au malaise. C’est correct quand la solution est demandée, mais si la solution n’est pas demandée, je vais reprendre la phrase de Patrick Huard «tu farmes ta gueule!» Je rigole, je ne veux pas que mon homme ferme sa gueule mais je veux surtout qu’il soit ouvert à m’écouter.
De me faire dire, «gère tes émotions» coupe la relation, la discussion, la continuité vers la connaissance de soi et de l’autre. C’est stérile en fait. Ça fait patate…
Dommage, meilleure chance la prochaine fois… s’il y a…
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